Entamé après le crise financière, le grand ménage dans la finance internationale se poursuit. Coupables de manipulations sur les marchés des changes, UBS, les britanniques HSBC et Royal Bank of Scotland (RBS) ainsi que les américaines Citibank et JPMorgan Chase verseront au total près de 3 milliards de francs aux régulateurs américain CFTC et britannique FCA.
L'Autorité de conduite financière du Royaume-Uni (FCA) a annoncé mercredi infliger des amendes de 1,1 milliard de livres (environ 1,7 milliard de francs) aux cinq établissements fautifs. Dans le détail, UBS écope d'une amende de 234 millions de livres, Citigroup de 226 millions, HSBC de 216 millions, JP Morgan Chase de 222 millions et RBS de 217 millions.
Aux Etats-Unis, la CFTC, organe chargé de la régulation du marché des produits dérivés, a annoncé des amendes de plus de 1,4 milliard de dollars pour le même motif, avec des pénalités de 310 millions pour Citigroup et JP Morgan, de 290 millions pour UBS et RBS et 275 millions pour HSBC.
Une autre autorité de tutelle du secteur bancaire américain, l'Office of the comptroller of the currency, a aussi annoncé avoir infligé à trois grandes banques des amendes d'un montant total de 950 millions de dollars. Bank of America écope de 250 millions de dollars, tandis que JPMorgan Chase et Citigroup déboursent chacune 350 millions.
Ces décisions sanctionnent des géants de la finance internationale déjà punis dans le scandale de malversations autour du taux interbancaire Libor et confrontés à des litiges en cascade et autres soupçons d'évasion fiscale. Cette fois, ils doivent répondre de leurs agissements visant à infléchir un taux de référence du marché des changes.
Des cambistes de ces cinq banques auraient notamment utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour se concerter de façon indue. Tout comme son homologue de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) , Mark Branson, le directeur général de la FCA, Martin Wheatley, a dénoncé une affaire "très grave".
Ces amendes s'inscrivent dans le cadre d'un règlement négocié par les régulateurs avec un groupe de six banques. Parmi elles, seule la Britannique Barclays n'a pas accepté les termes proposés. Elle a fait savoir qu'elle continuait de discuter avec la FCA et la CFTC.
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