Chris Tanner n'occupera pas le siège qui lui était promis au conseil d'administration de Sika. L'intéressé, directeur des finances de la société pharmaceutique italienne Cosmo Pharmaceuticals a décliné l'offre du groupe de spécialités chimiques zougois, bientôt contrôlé par le français Saint-Gobain.
"Les assurances requises quant à mon indépendance n'étaient vraisemblablement pas réunies", a expliqué lundi à l'agence financière awp le désormais ancien candidat à une élection qui devait intervenir lors l'assemblée générale extraordinaire fixée en janvier.
Max Roesle se tient en revanche toujours à disposition de Sika pour faire son entrée dans l'organe de surveillance. MM. Roesle et Tanner avaient été proposés début décembre par Schenker Winkler Holding (SWH), l'entité de la famille Burkard fondatrice du spécialiste de la chimie du bâtiment.
Les deux hommes devaient siéger au conseil d'administration, en remplacement de Paul Hälg, Monika Ribar et Daniel Sauter, trois administrateurs de Sika qui contestent le passage du groupe sous le contrôle de Saint-Gobain.
Le feuilleton Sika a commencé le 8 décembre avec l'annonce du rachat par le géant industriel français Saint-Gobain. Ce dernier a acquis la participation de 16,1% du capital-actions détenue par la famille fondatrice, une part qui permet de disposer de 52,4% des droits de vote. La transaction porte sur 2,75 milliards de francs.
L'opération a suscité le mécontentement de la direction générale et d'une partie du conseil d'administration. L'organe exécutif menace depuis de démissionner.
Le rachat de Sika par Saint-Gobain a remis en lumière le problème causé par les clauses d'opting-out. Celles-ci permettent à un actionnaire minoritaire de disposer d'une majorité du capital-actions, le dispensant de présenter une offre publique d'achat (OPA) aux détenteurs des autres titres.
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