Croissance. Un PIB en hausse de 2 à 2,6% selon l’humeur des économistes, un taux de chômage au-dessous des 3% de la population active, des salaires réels en progression de 0,6%: les perspectives économiques de la Suisse en 2014 ont de quoi faire pâlir d’envie la plupart de ses voisins européens. Lesquels prient tous leurs dieux que la croissance dans la zone euro, estimée à près de 1%, ne soit pas un miroir aux alouettes. Tranquille, la Suisse? Pas si vite.
Comme un franc sur deux est gagné grâce aux exportations, ces dernières sont largement dépendantes de la situation économique des pays clients. Par ailleurs, un quart de la croissance de la consommation repose sur l’immigration depuis 2008. Une initiative limitant cette dernière ne serait pas sans conséquence. Enfin, si la Banque nationale suisse (BNS) décide une sortie du cours plancher euro-franc suisse à 1,20, compte tenu d’une bonne conjoncture, elle devra être certaine qu’un nouveau choc des cours de change ne fragilisera pas l’économie. Un exercice sur la corde raide.
