La Bourse de Tokyo a terminé la journée à son plus haut niveau depuis six ans. Elle a profité de la décision de la banque centrale américaine (Fed) de réduire quelque peu l'ampleur de son soutien exceptionnel à l'économie.
A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 1,74% ou 271,42 points à 15'859,22 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de son côté de 1,01%, gagnant 12,58 points à 1263,07 points.
Les opérateurs ont salué l'annonce de la Fed de réduire "modestement" le montant de ses injections de liquidités dans le système financier américain, en raison d'une amélioration de la conjoncture.
A l'issue de deux jours de réunion de son Comité monétaire (FOMC) à Washington, la Réserve fédérale a indiqué mercredi qu'elle réduisait de 85 à 75 milliards de dollars le montant de ses rachats d'actifs mensuels (bons du Trésor et titres adossés à des créances hypothécaires), auxquels elle procède pour desserrer l'étau du crédit et soutenir l'activité.
Ce flot de liquidités a soutenu ces derniers mois les marchés non seulement aux Etats-Unis mais aussi dans le monde entier, particulièrement dans les pays émergents qui en ont profité pour attirer des montants importants de capitaux.
La réduction de l'ampleur de ce programme, évoquée par le président de la Fed depuis six mois, était à la fois crainte et attendue. Certains redoutent un retour de bâton mais d'autres y voient le début d'un "retour à la normale" sur le plan financier après les turbulences de ces dernières années.
Sur la place financière japonaise, l'espoir que cette décision symbolise une reprise économique mondiale s'est doublée de la satisfaction de voir le yen encore reculer. En resserrant quelque peu le robinet, la Fed a entraîné une hausse du dollar qui a atteint jeudi son niveau le plus élevé en cinq ans face à la devise nippone. Or les groupes exportateurs japonais préfèrent habituellement un yen faible pour doper leurs affaires à l'étranger.
