Andrew Walo, futur directeur général du groupe zurichois Axpo, veut davantage de concurrence dans le marché helvétique de l'électricité. Le double national, suisse et britannique, estime que tous les acteurs du secteur en Suisse ne survivront pas aux changements en cours.
La branche de l'approvisionnement en électricité compte aujourd'hui pas moins de 800 sociétés, relève Andrew Walo dans une interview accordée à l'hebdomadaire alémanique "SonntagsZeitung". L'homme doit prendre la succession en février prochain d'Heinz Karrer, président d'economiesuisse, la faîtière des entreprises suisses.
Andrew Walo montre par ailleurs du doigt le subventionnement des filières éolienne et solaire, à l'instar des propos tenus mercredi dernier à Zurich par Heinz Karrer lors de la conférence de presse de bilan d'Axpo. Le phénomène, notamment en Allemagne, pèse sur les centrales électriques conventionnelles, avec des prix en chute libre.
"Je ne suis pas aussi pessimiste que d'autres", explique toutefois Andrew Walo au moment d'évoquer l'avenir du secteur en Suisse. Il déplore en particulier le fait de constater toujours plus d'interventions du monde politique au détriment du renforcement de la concurrence.
"Si tous les clients disposaient du libre choix, ils donneraient les signaux justes pour les fournisseurs d'électricité. Ces derniers devraient alors s'adapter ou disparaître", explique Andrew Walo, pour l'heure encore à la tête des Forces motrices de Suisse centrale, une entité contrôlée par Axpo.
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