Guide pratique.Remplir sa déclaration fiscale est d’abord affaire d’organisation et de précision. A condition d’être attentif aux plus petits détails. Nos conseils en sept chapitres
Comme dit l’adage: «Il y a deux certitudes en ce bas monde, la mort et les impôts.» Faute de pouvoir influer sur la première, les seconds sont beaucoup plus propices aux aménagements. Quelques petits conseils pratiques pour remplir sa déclaration tout en évitant le recours inutile à une fiduciaire.
1 Documents. La première règle à observer est la collecte et la conservation de tous les documents justificatifs, comme les certificats de salaire ou d’autres revenus, les comptes bancaires, etc. Rien n’est plus vexant pour le contribuable que de se voir imposer une correction de la déclaration par l’autorité de taxation faute d’avoir pu produire le document idoine. Ou, pire, de se faire accuser de tentative de soustraction, qui se conclut par un surcroît d’impôts à payer. Ces documents doivent être conservés même après l’envoi de la déclaration, jusqu’à dix ans pour certains d’entre eux.
2 Economies. Le contribuable efficient se montre également attentif aux économies d’impôts qui lui sont offertes, essentiellement par le biais de la préparation à la retraite et de l’accès à la propriété immobilière. La formule la plus simple est d’alimenter un compte de 3e pilier, bloqué jusqu’à l’âge de la retraite. Le maximum déductible est de 6739 francs pour les salariés et de 33 696 francs pour les personnes indépendantes qui ne cotisent pas à un système de prévoyance professionnelle.
3 Propriété. La possession d’un logement permet aussi des réductions intéressantes. Les intérêts passifs sont déduits du revenu. Après, cependant, que ce dernier a été augmenté de la valeur locative, un revenu théorique du logement occupé et dont la détermination s’écarte parfois fortement du montant réel des loyers.
4 Impôt anticipé. Le contribuable est avisé aussi de déclarer ses comptes bancaires, postaux, des avoirs en titres et en fonds de placement afin de récupérer l’impôt anticipé. Ce dernier représente un prélèvement de 35% des revenus de l’épargne (intérêts, dividendes, etc.), un taux nettement plus élevé que celui auquel un contribuable de la classe moyenne est assujetti.
5 Indépendants. Les indépendants peuvent s’attaquer au casse-tête du formulaire qui leur est réservé. Conditions indispensables: faire parvenir au fisc le bilan et le compte de résultat. Malheureusement, tous les cantons n’ont pas encore poussé la numérisation de ce formulaire jusqu’au bout.
6 Familles. Une lecture attentive des possibilités de déductions est évidemment un incontournable de l’exercice de déclaration. Si les familles peuvent s’étonner que les dons aux partis politiques permettent de déduire des montants souvent plus élevés que les enfants à charge, elles se voient offrir des rabais d’impôts ou des taxations amoindries. Même si elles sont le plus souvent loin de correspondre aux coûts effectifs.
7 Délais. Dernier point: le délai pour envoyer sa déclaration se situe au mois de mars, bien qu’il varie d’un canton à l’autre. Mais le contribuable pris de court n’a aucune raison de s’inquiéter: sur simple demande, il obtient facilement de l’administration fiscale une prolongation de son délai. Et s’il l’oublie, cette dernière saura le rappeler à ses devoirs.
