Les Etats-Unis redoutent une "décennie perdue" pour l'économie en Europe, a affirmé le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew. Washington appelle les dirigeants de la région à des "actions déterminées" pour enrayer le déclin de l'activité, a-t-il ajouté.
"Le monde ne peut pas se permettre une décennie perdue en Europe. Des actions déterminées des autorités nationales et des autres institutions européennes sont nécessaires pour réduire le risque que la région ne s'enfonce dans un déclin plus profond", a déclaré le responsable dans un discours.
A quelques jours d'un sommet des grandes puissances du G20 en Australie, M. Lew estime que le "statu quo en Europe" n'a pas permis d'atteindre les objectifs de croissance "forte" et "durable" définis par la communauté internationale début 2014. En février, les pays industrialisés et émergents du G20 s'étaient fixé l'objectif de doper la richesse mondiale de 2% dans les cinq prochaines années.
Alors que l'Europe montre de nouveaux signes de ralentissement, le secrétaire au Trésor américain estime que la Banque centrale européenne (BCE) ne peut "à elle seule" garantir le retour à une croissance robuste.
"Ainsi que le suggèrent les récentes données économiques, l'action de la BCE à elle seule a montré qu'elle ne suffisait pas à assurer le retour à une croissance saine", a déclaré M. Lew dans un discours prononcé à Seattle (nord-ouest des Etats-Unis). Il souligne qu'en zone euro, la demande intérieure demeure inférieure de 4 points de pourcentage à son niveau d'avant la crise financière de 2008-2009.
Le responsable américain prône en Europe "une approche globale", conjuguant le soutien de politiques monétaire mais aussi budgétaire et structurelle. Il a aussi dit regretter le poids de "l'austérité" budgétaire en Europe.
Parallèlement, les Etats-Unis ne peuvent pas "compenser" la faible croissance dans les principales puissances économiques, en Europe mais également au Japon, a-t-il mis en garde. M. Lew a par ailleurs signalé que les Etats-Unis ont créé davantage d'emplois depuis la crise financière "que l'Europe et le Japon réunis".
Clik here to view.
