Air Berlin a prévenu que de nouveaux efforts de restructuration allaient peser sur ses résultats à court terme. Selon la deuxième compagnie aérienne d'Allemagne, ces mesures de réduction des coûts doivent porter leurs fruits d'ici 2016.
En difficultés chroniques, la compagnie a publié jeudi un bénéfice net du troisième trimestre divisé par deux sur un an. Air Berlin a annoncé dans le même temps un effort supplémentaire de restructuration, avec pour objectif une amélioration de 400 millions d'euros (481,1 millions de francs) du bénéfice à l'horizon 2016.
Sur cette somme, 40% doivent provenir de réductions des coûts, 20% d'un aménagement du réseau et 40% de "recettes supplémentaires" et d'un meilleur positionnement sur le marché.
Air Berlin prévoit ainsi 200 suppressions d'emplois, un chiffre déjà communiqué il y a quelques semaines, en plus des 850 coupes de son précédent programme de restructuration. Le groupe veut aussi harmoniser sa flotte - passant peu à peu à un parc constitué intégralement d'avions Airbus - et renforcer ses coopérations avec d'autres compagnies.
Mais ces initiatives auront un coût d'un "montant élevé à deux chiffres en millions" rien que cette année, a déclaré lors d'une conférence téléphonique jeudi le directeur Ulf Hüttmeyer. Air Berlin, qui a essuyé l'an dernier une perte nette de 315 millions d'euros, devrait ainsi continuer à stationner dans le rouge cette année.
Etoile montante de la Bourse de Francfort lors de son entrée sur les marchés en 2006, la compagnie a accumulé les difficultés depuis 2008, incapable de contrôler une croissance très rapide. Elle s'est spécialisée dans les destinations de vacances des Allemands.
Recapitalisée au printemps avec la participation de son actionnaire principal, la compagnie du Golfe Etihad, elle a annoncé la semaine dernière l'arrivée d'un nouveau patron. Stefan Pichler succédera à Wolfgang Prock-Schauer début 2015.
