▼Les faits
Divisé sur la Syrie, le G20 a affiché une belle unité en matière de réformes de la finance lors de son sommet de Saint-Pétersbourg. Il promet notamment l’échange automatique d’informations fiscales dès 2015.
▼Les commentaires
«Le G20 doit régler la question de l’évasion fiscale», titre le Liechtensteiner Vaterland, qui regrette que «la Suisse [ne soit] pas conviée à cette réunion du plus haut niveau, bien qu’elle soit considérée par le FMI comme l’une des 20 plus importantes économies au monde». Les «banques de l’ombre», autrement dit les énormes fonds qui échappent à l’essentiel de la réglementation bancaire comme les fonds monétaires, alternatifs ou de capital-investissement, vont devoir eux aussi s’aligner, annonce la NZZ. «Diverses mesures doivent être mises en place d’ici à 2015 sous la direction du Conseil de la stabilité financière», écrit le quotidien, qui souligne le rôle de l’Allemagne «comme moteur de la volonté collective de ne pas laisser le moindre recoin de la finance sans régulation». Le respect de l’agenda n’empêche pas la formulation de critiques, notamment celles des pays émergents, mécontents de faire les frais de la politique monétaire américaine, rappelle Finanz und Wirtschaft. Cette politique «a été si expansive pendant tant d’années qu’elle a provoqué des flux d’argent vers les pays en croissance économique, mettant leurs devises sous pression. Maintenant que la Fed parle d’en sortir, les investisseurs retirent leurs fonds de ces pays, provoquant une baisse de leurs devises.»
▼A suivre
La reprise économique dans les pays développés aplanit les difficultés multilatérales. Celles-ci réapparaîtront si une crise violente éclate parmi les émergents, notamment en Inde.
